J’estime qu’avec de pareils questionnements, j’ai quand même le droit d’aller manger une crêpe ! Je ne sais pas vous, mais moi depuis mes 42 ans j’ai pris l’habitude de me peser le matin. A ce stade deux observations : Si, sur le plan méthodologique, je ne crains personne avec un procédé largement éprouvé mais dont je ne suis pas la seule à avoir su tout à la fois intégrer la démarche puis testé l’efficacité sur le plan du résultat en terme de satisfaction il y aurait beaucoup à dire. Commençons par la méthode, je la rappelle ici : Avant toute chose, la pesée se fait à jeun et nue, il est parfaitement inutile de devoir intégrer des approximations du genre : ma chemise de nuit fait deux cents gramme, les 2 tartines beurre confiture miel 100 gr, les deux tasses de café 50 grammes donc je retire 200 + 100 + 50 etc. Non la méthode ne souffre pas ces incertitudes, il faut savoir faire face, la vérité ne revêt pas ces masques douteux, il faut commencer le matin l’esprit clair et le cœur net. Par conséquent c’est à jeun et nue qu’il convient de s’approcher de la Terraillon avec un esprit de décision sans nuages. Mode d’emploi : Pose du pied gauche bien à plat sur sa place de pied gauche (aucune torsion du pied pour alléger sur la gauche, quitte à alléger il vaut mieux le faire sur la droite) puis pose du pied droit de l’autre côté avec un peu moins de vigueur, il n’est pas nécessaire de voir l’aiguille partir comme une damnée vers la droite pour se stabiliser à 3 ou 4 graduation du bonheur. C’est en général à ce moment précis de l’affaire que le rapport coût/avantage de tout ce positivisme paraît un peu vain. En effet, c’est emplie d’espoir que l’on s’est engagée à fond dans l’opération et barda : le résultat est douteux. Il faut recommencer, car les chiffres apparaissent exagérément élevés, le problème est patent ! (plusieurs hypothèses surgissent alors : soit les chiffres ont été trafiqués façon POLE EMPLOI, soit un adipeux sans aucune vergogne est venu se peser en douce et l’engin a gardé les chiffres en mémoire et donne l’info (d’où l’intitulé balance) , troisième hypothèse : elle est déréglée) A ce moment précis de la démarche, une vague inquiétude s’insinue, serait-il envisageable que la mémoire de la balance fasse plutôt allusion à l’énumération jamais totalement aboutie d’une liste de produits (pourtant vivement recommandés par Messieurs Montignac, Mayot, gerlinéa et Gaylord Hauser) ingurgités la veille. L’inquiétude se transforme en doute alarmant : peut être le cumul est mauvais, puis une certitude insoutenable : 229 calorie de substitut de repas plus une banane plus un petit morceau de chocolat noir à 70% de cacao, plus un morceau de pain complet, plus un pot de fromage blanc, plus un verre de vin de champagne plus 300 de , l’abattement intervient, l’effondrement : la nouvelle est confirmée par les chiffres affichés, la statistique parle, le doute n’est plus permis, la révolte s’empare de toute ma personne deux certitudes et une interrogation prennent place : 1 : je suis un boudin, 2 : c’était déjà le cas hier, 3 : ………….. Cependant, une chose est absolument certaine, si on échoue sur le résultat, il faut au moins pouvoir se dire qu’on a fait ses meilleurs efforts, c’est le cas, je persiste dans la même méthode, pied gauche, pied droit, effondrement etc. C’est là que je me dis qu’il faut essayer de réfléchir de temps en temps sur le sens des choses. Comme j’ai pas énorme d’idée, je prends le sujet de la balance. La balance est appelée balance. Pourquoi ? Premier niveau de réponse : parce qu’elle dénonce quelque chose. Oui c’est vrai mais attention : la balance peut aussi être désignée par un terme plus ambigu : pèse-personne.